Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

lundi 21 avril 2025

POINT DE VUE SUR LE POINT DU JOUR

Sur une photo de Marc-Yvan Custeau, 17 avril 2025

Matin d’avril, les nues se découvrent d’un fil
Sur les campagnes embrumées que des lueurs rendorment.
C’est l’heure où un soleil timide bat des cils,
Sort de sa nuit de songes et impose sa norme.

Entre chien et loup, peu à peu, s’éveille à la vie,
Un monde que le printemps n’a pas encor’ servi.

Les arbres à demi nus, chênes, hêtres ou même ormes,
Nous offrent des faces valant bien leurs profils ;
Ils n'ont pas revêtu leurs verts presque uniformes
Pour égayer la plaine dont jà frémit le pénil.

La verte saison n’en est pas aux vaudevilles :
Loin des villes, le temps est moins hémophile.

Dans l’éclat de l’aurore il n’est point de vent vil
Qui balayer loin les moutons du ciel, énormes.
L’hiver prépare, sans se presser, son exil
Emportant avec lui froid, frimas mis à la réforme.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire