À mon âge, c’est un périple ;
Un long et pénible voyage,
Qui me conduit, petits pas triples,
De mon chez moi, au nettoyage,
Au boulanger, lieu d’échouage,
Ou au journal,
Quand les jeunes, dans mon sillage,
Courent sans mal…
À mon âge, on devient disciple
De la lenteur sous les feuillages,
Et des arrêts, vains et multiples,
Quand une idée vient au mouillage
Ou soudain fait appareillage.
C’est machinal,
Comme mes mots en bredouillage
Sans vrai final…
La rue est ma route, aiguillage
Au matinal
De jours tout en déshabillage,
Froids et banals…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire