Petite fable affable
À chaque fête carillonnée,
La reine du lieu inspecte
Les travaux finis. Aiguillonnés,
Dans la ruche, les insectes
Cirent le sol, hâtent le travail
Et emmiellent les alvéoles.
On se croirait au laogaï !
On poserait des auréoles
Sur tous ces apidés zélés
Tant ça s’affaire, vrombit, s’agite,…
Pour que brille chaque coin du gîte
De la monarque de ces ailés.
Au rayon stockage on panique
Quand sa majesté interloquée
S’arrête et bruisse, volcanique,
Alors que l’on croyait tout O.K.
Sa ruche a une case de vide !
On convoque l’équipe de jour
Et découvre la « gras-du-bide »
Responsable de ce mauvais tour.
Quand la patronne l’inquisite
Sur le pourquoi et sur le comment
De ce coupable manquement.
La fautive, un long temps, hésite…
Puis se lâche et vibre tout haut :
« Ma chef d’équipe ne me donne
Que le plus court de nos escabeaux
Et mes sœurs, toujours, m’abandonnent
Le plus petit et le moins rempli
Des seaux qui sort de la tireuse
À miel qui, ça n’fait pas un pli,
Tombe en panne avec moi. Heureuse
Je suis si le le plus long des chemins
N’est pas celui que je dois faire…
Voilà, vous savez donc l’affaire.
Peut-être ça ira mieux demain !
- Ma fille fait la souveraine
Piquée, sache que je tiens ces mots
De ma mère, avant moi la reine :
“Chasse au loin l’adulte ou le marmot
Qui ne connaîtrait pas sa place
Et, pis, négligerait son travail.
Méfie-toi surtout des mollasses
Tout en excuses qui font pagaïe
Et sous des dehors bien gentils,
Traînent, mentent, manœuvrières ;
Car la plus mauvaise ouvrière
Est celle qui accuse ses outils !” »
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