Petite fable affable
Deux taupes partageaient le ver de l’amitié
Et papotaient : la voix est libre chez ces aveugles
Surtout quand on a un ver dans le nez, à moitié
Bide ou à moitié rein : « Ah mon amie, meugle
La plus vieille, j’ai peut-être une courte vue
Mais ma mémoire, je le crois et le crains, est longue.
On n’te voit guère, quoique tu sois bienvenue,
Parmi les nôtres en nos bonnes fêtes imprévues
Ni en nos banquets préparés de plus longue date ?
- C’est, même si ce n’est pas un choix des plus heureux,
Que je m’aime ermite quand trop de gens candidatent
À se vouloir « populaires » chez ces culs-terreux
Qui sont de notre belle famille : on les invite
De force forcée quand passer pour un importun
M’indispose, alors je reste là et tout évite.
- Ne t’en déplaise, tu es pourtant chez nous « quelqu’un »,
Et si te faire rare te rend plus cher aux dames,
Tu nous manques à tous, rendant fort ternes nos soirées…
Qui n’en sont pas moins nombreuses. Ne fais pas un drame
De si peu,… et goûte moi cet apode moiré…
Rien ne casse comme ce ver en ce bas monde !
Si c’est quitter ton logis qui te gêne, on pourrait
Venir ici avec nos joies, nos chants et nos rondes :
Tu sais recevoir comme nulle autre en la contrée !
- Sans façon ! Je n’aime ni le bruit ni ces apôtres
Saccageant le logis où ils font amusement,
Car, souvent, si “Qui peut se tenir seul sait comment
Rester en société”, las, l’inverse est tout autre ! »
Et papotaient : la voix est libre chez ces aveugles
Surtout quand on a un ver dans le nez, à moitié
Bide ou à moitié rein : « Ah mon amie, meugle
La plus vieille, j’ai peut-être une courte vue
Mais ma mémoire, je le crois et le crains, est longue.
On n’te voit guère, quoique tu sois bienvenue,
Parmi les nôtres en nos bonnes fêtes imprévues
Ni en nos banquets préparés de plus longue date ?
- C’est, même si ce n’est pas un choix des plus heureux,
Que je m’aime ermite quand trop de gens candidatent
À se vouloir « populaires » chez ces culs-terreux
Qui sont de notre belle famille : on les invite
De force forcée quand passer pour un importun
M’indispose, alors je reste là et tout évite.
- Ne t’en déplaise, tu es pourtant chez nous « quelqu’un »,
Et si te faire rare te rend plus cher aux dames,
Tu nous manques à tous, rendant fort ternes nos soirées…
Qui n’en sont pas moins nombreuses. Ne fais pas un drame
De si peu,… et goûte moi cet apode moiré…
Rien ne casse comme ce ver en ce bas monde !
Si c’est quitter ton logis qui te gêne, on pourrait
Venir ici avec nos joies, nos chants et nos rondes :
Tu sais recevoir comme nulle autre en la contrée !
- Sans façon ! Je n’aime ni le bruit ni ces apôtres
Saccageant le logis où ils font amusement,
Car, souvent, si “Qui peut se tenir seul sait comment
Rester en société”, las, l’inverse est tout autre ! »
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