Petite fable affable
De badinage en bavardage honnête
Une marotte et deux marionnettes,
Leurs mérites se mirent à comparer :
« Je suis grande, fait la première.
Plus que vous deux bien que moins parée.
Une marotte et deux marionnettes,
Leurs mérites se mirent à comparer :
« Je suis grande, fait la première.
Plus que vous deux bien que moins parée.
- Mais sans finesse ! fait, mine fière,
La poupée pour trois doigts. Quand, sans fin, moi
Je vais, salue, virevolte et m’incline
Pour un public chez qui je créée l’émoi.
Raide com’ ce manche de mandoline
Que t’habilles, tu t’agites de haut
En bas et t’ébroues, informe et falot,
De dextre à senestre comme un ballot !
- Billevesées, jalousies et ragots
Vain totons de comédie ! les arrête
La marionnette à fil. Chacun se prête
À bavasser pour nourrir un vain débat
Alors que ce n’est que moi la vedette !
Tous vos discours, vils fils de branle-bas
Et de chamaille hélas par trop me saoulent !
- Et moi donc ! » fit le fin brigadier
Qui fait régner entre tous ces maboules,
Guignols et masques, en vrai grenadier,
La loi et la concorde, je proclame
Qu’il est sot inutile que l’on blâme
Celui qui, comme soi, doit tout à la lame
D’un créateur qui peut vous jeter aux flammes !
Qui fait régner entre tous ces maboules,
Guignols et masques, en vrai grenadier,
La loi et la concorde, je proclame
Qu’il est sot inutile que l’on blâme
Celui qui, comme soi, doit tout à la lame
D’un créateur qui peut vous jeter aux flammes !
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