Petite fable affable
Chez Monseigneur l’ours, ça hibernait dur.
La neige ayant noyé les reliefs,
Figé les sources.,… Faut être madur
Pour sortir ou avoir quelque grief
À l’encontre de son confort pour sûr !
Dans la litière de son antre
Messire plantigrade comatait
Mais au dehors un renard, faim au ventre,
Sans nulle discrétion mulotait
Réveillant lors notre dormeur, diantre !
La vie du rusé était compte de faits.
L'ours le savait qui, à la saison belle,
Carottait le fruit de ses méfaits
Au fragile roué pour sa gabelle.
Là, il faut oser l’éveiller. Parfait !
Il finirait en étole pour sa Dame
Qui en écrasait malgré le boucan.
Le malengroin grogna comme un vidame
Et gronda laissant l’autre suffoquant.
Notre goupil dit alors pour sauver son âme :
« Ah Mon Seigneur quelle voix de stentor !
Qu’elle est jolie tant elle me semble belle !
Sans mentir, votre chant qui effraierait Thor
Vaut votre pelisse, et en nos tabelles
On a raison de vous dire Phénix et mentor
Des hôtes de ces bois.* » Mais notre énorme
Abaissant sa patte sur cet importun
Lui fit : « Qui sait par soi, selon la norme,
Donner du sens à sa vie, c’est certain,
Morgue les éloges, et pas pour la forme ! »
* Il avait du récemment croiser un corbeau, celui-là !
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