Petite fable affable
Au p’tit matin d’un grand jour, en savane,
Un pauvre diable de pangolin,
Vivant comme un ermite se pavane,
Quêtant, le pas leste et l’œîl patelin,
Pas loin, quelque courant d’une onde pure
Pour se rafraîchir un brin les idées.
Un termite errant, moins distinct qu’épure,
Seul, chose rare chez ces crudités,
Croise la route de notre « rapace »
Sous carapace, le pas lent, pesant
Sous le faix du fagot - une brindille ! -
Qu’il porte comme un sublime présent.
Insolent comme un page, ce vain drille,
D’ordinaire plus voleur qu’un laquais,
Toise de tous ses menus millimètres
Compère pangolin., des plus surpris.
« Sire - triste s’il en est ! - qui es maître
En l’art de happer les miens à prix
De gros, faute de bravoure
Je t’offre bravade avant de périr
Car baroud ou pas, tantôt tu me fourres
En bec pour me gloutir sans coup férir.
Ayant vécu sans éclat ainsi, mâle bête,
J’aspire à mourir tenant haut la tête ! »
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