En écoutant, à la radio, les infos,
J’ai enfin compris, hélas, que j’avais tout faux :
Maradona, pour moi, c’était un sale type
Et colérique, et outrancier, l’archétype
Du footeux qui feint mais qui frappe au ventre l’un
Et assomme l’autre, un tricheur assez vilain
Pour marquer de la main et y voir, las, divine
Intercession. Un grand drogué aux bovines
Manières : cognant sa femme, la trompant,
Semant des petits comme jadis faisait Pan
Au hasard de ses aventures sur les routes
Du monde, un vain entraineur mis à la déroute…
En écoutant, à la radio, les infos
J’ai compris, deux fois hélas, que j’avais tout faux !
Cet alcoolique gifla une journaliste
Naguère, fit des doigts d’honneur, ce pugiliste,
Au public, et entretint, en vil loufiat,
Des liens fort étroits avec la Mafia !
En écoutant, à la radio, les infos
J’ai compris, trois fois hélas, que j’avais tout faux :
« On a perdu un monument du patrimoine
Mondial de l’Humanité » fit la couenne
D’un bavard** ; l’Équipe titrait, ce grand journal
D’infos faisant toujours dans le fondamental :
« Dieu est mort ! »… Oui, j’errais dans l’erreur, mes Frères :
Cette crapule était un héros pas un grégaire ;
Et je ne le savais pas. Alors, honte à moi !
Je vais donc me repentir pendant quelques mois,
Célébrer le grand homme pleuré de ce monde
Si vain, bouffant par les racines les ramondes…
À la radio que j’écoutais, les infos
N’ont pas annoncée hélas le vil coup de faux
Qu’a subit Jacques Secrétin. Car notre presse
Sur ce pongiste oublié guère ne s’empresse ;
Or il était génial et humble, Secrétin
Jacques. Pas comme l’autre andouille aux cheveux teints !
* D’après un texte Robert Lasnier que m’a fait connaître mon amie Geno Namy
** R.M.C.
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