Je suis le cheval des vents,
Ceux de ce bon temps d’avant.
Ceux de la vie. Ces brises
Courant dans l’aurore grise,
Rafraîchissant et les monts
Et les vaux. Un vrai démon.
Je suis le cheval des vents.
Cinglant droit. Toujours devant.
Les passions, je libère
Aux flux de ma crinière,
Bannière s’envolant
Pour déciller l’indolent.
Je suis le cheval des vents
Au galop si éprouvant
Pour qui, las, ne s’émancipe
De vieillots grands principes,
Pour qui licence est péril,
Une vraie poudre en baril.
Je suis le cheval des vents,
Courant et s’enivrant
D'indépendance. Tout flamme
Et tout feu. Au Diable, l’âme !
Que résonne mon galop
Sous les nues et par les flots !
Je suis le cheval des vents,
Incontrôlable et vivant,
Sans guides, licou ni rênes
Se cabrant, mauvaise graine,
À vos « Non, on ne peut pas ! »,
Ruant aux « On ne doit pas ! ».
Je suis le cheval des vents,
Pour vos carcans énervant,
Car seul, mais pas solitaire,
Je parcours sans fin la Terre,
À toute loi survivant,
Et suis les chevaux du vent.
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