Petite fable affable d'après Le riche &
le pauvre de Brahim Boumedien
le pauvre de Brahim Boumedien
Allongé sur un pas de porte close
Yeux hagards, museau émacié,
Un baudet maigri marmonne des choses.
Hardes en lambeaux, sur son fessier
Assis, la patte posée sur le ventre,
Il entend encor’ gargouiller cet antre
Et, gémissant, supplie quelque passant
De nourrir un peu sa maigre sébile :
« Il y a trois jours, mes frères de sang,
Que je n’ai pas mangé… et je me bile ! »
Allongeant le pas, un gros bourricot,
Mis comme un milord, murmure et se hâte ;
L’auberge du bourg a offert, banco !,
De lui ouvrir sa carte en grand et, blatte
En blettes, de l’aubaine il profita,
En duplicata, de tous les ratas.
Vite il va, patte posée sur le ventre
Et murmure de l’autre gisant :
« Ah, une indigestion, que diantre,
Il n’y a rien de plus méchant ! »
Ainsi va le monde, au pays des ânes.
Pour soulager vraiment les malheureux,
Partageant vraiment la commune manne
L'Homme fait-il mieux que ces pleureux ?
Yeux hagards, museau émacié,
Un baudet maigri marmonne des choses.
Hardes en lambeaux, sur son fessier
Assis, la patte posée sur le ventre,
Il entend encor’ gargouiller cet antre
Et, gémissant, supplie quelque passant
De nourrir un peu sa maigre sébile :
« Il y a trois jours, mes frères de sang,
Que je n’ai pas mangé… et je me bile ! »
Allongeant le pas, un gros bourricot,
Mis comme un milord, murmure et se hâte ;
L’auberge du bourg a offert, banco !,
De lui ouvrir sa carte en grand et, blatte
En blettes, de l’aubaine il profita,
En duplicata, de tous les ratas.
Vite il va, patte posée sur le ventre
Et murmure de l’autre gisant :
« Ah, une indigestion, que diantre,
Il n’y a rien de plus méchant ! »
Ainsi va le monde, au pays des ânes.
Pour soulager vraiment les malheureux,
Partageant vraiment la commune manne
L'Homme fait-il mieux que ces pleureux ?
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