Petite fable affable
Amie, dans le jus de son premier jet,
Je te livre quelque fable qui illustre
Les vaines relations qu’on voit se forger
Jusque dans l’intime, depuis des lustres…
Un chat taquinait une petite souris
Qui hélas, s’en lasse et, pire, fort soupire.
« Souffler n’est pas jouer, l’Amie !… Allons ris
Comme moi ! » lui fait notre triste sire.
Celle qui joua de malchance en croisant
Pareil larron répliqua : « Car tu appelles
Ça jouer, Griffu ? Me frappant, m’écrasant,
Tu te joues de moi, je te le rappelle,
Plus que tu ne joues avec moi. Or, le jeu
Suppose un plaisir partagé et je souffre
Tes sadiques agaceries dont l’enjeu
N’est que la vitesse avec laquelle le gouffre
Des enfers me happera. Où est donc ma part
D’amusement dans ce vilain traquenard ? »
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