Petite fable affable
Règnent la paix sur de lointaines terres
Qui, quoique pays de landes et de vent,
De pluie et de brouillard, très souvent,
Sont réputées hospitalières.
Ce jour-là, y survient quelque rat
Dont le désarroi est, ma foi, palpable :
Repas sautés et milles embarras
Suant le sordide d’une pitoyable
Destinée l’avaient, hélas, amaigri
Et, à grand dol pour lui en ce monde,
Il passe pour infréquentable, immonde,…
Car n’a pas un sol vaillant, l’aigri !
Puisque nul, ici bas mieux qu’elle
Ne peut s’occuper du singulier
Pendard qu’est ce rat, Genette la Belle
Songea donc en son particulier
À s’offrir de l’aider et oit requêtes
Et doléances de ce pauvret,
Le vulgaire et le graveleux de rêts
Que la vie lui tendit, peu coquette.
Chacun vit dans la proposition
Un motif de crainte pour cette bête,
Et un sujet de satisfaction
Pour soi même : tant qu’elle l’embête,
Elle dont la sève est de fiel
Sous l’écorce de ses bonnes paroles,
Elle oublie et les grands et les drolles
Qu’elle floue de ses mots de miel…
Notre rat traita donc avec la traîtresse
De sa propre importance alors pétrie,
Et l’humilité feinte d’une maîtresse
Et l’hypocrite modestie, j’en ris
L’ami, d’un prêteur sur gage, elle loge
L’infortuné et le nourrit tant qu’il grossit
À vue d’oeil, excitant l’envie aussi
De la genette qu’il couvre d’éloges.
Pour d’aucuns qu’auguraient de tels auspices ?
Quelque festin prochain, et à bon compte,
Pour la bienfaitrice et non l’hospice
Pour le rat venu sénile comme en conte !
Et tous, on comptait les jours qu’il restait
Au rat condamné par la gentillesse
Calculée et aux cent mille largesses
Intéressées d’un prédateur futé.
Mais chacun campa sur ses habitude.
Pourtant un matin : envolé le rat !
Sans flemme et sans flamme. L’ingratitude
Du rongeur au gros ventre de verrat
Fut dénoncée par Genette qui trouve
Ce mot du fugueur : « Crois-tu l’animal
Que j’ai survécu à ma vie, au mal,
Sans avoir un peu d’esprit ?… Sotte louve ! »
Dès lors notre ingénieuse on moqua,
Sa mésaventure devint légende,
Et les vieux offriront, baccara,
Aux petits, l’histoire qui dit qu’offrande
Peut-être un piège et que si tout vient
À point, c’est vrai, à qui saurait attendre
De ne surtout, ma foi, point trop attendre
Sinon t’es plus nu qu’aux temps diluviens !
Qui, quoique pays de landes et de vent,
De pluie et de brouillard, très souvent,
Sont réputées hospitalières.
Ce jour-là, y survient quelque rat
Dont le désarroi est, ma foi, palpable :
Repas sautés et milles embarras
Suant le sordide d’une pitoyable
Destinée l’avaient, hélas, amaigri
Et, à grand dol pour lui en ce monde,
Il passe pour infréquentable, immonde,…
Car n’a pas un sol vaillant, l’aigri !
Puisque nul, ici bas mieux qu’elle
Ne peut s’occuper du singulier
Pendard qu’est ce rat, Genette la Belle
Songea donc en son particulier
À s’offrir de l’aider et oit requêtes
Et doléances de ce pauvret,
Le vulgaire et le graveleux de rêts
Que la vie lui tendit, peu coquette.
Chacun vit dans la proposition
Un motif de crainte pour cette bête,
Et un sujet de satisfaction
Pour soi même : tant qu’elle l’embête,
Elle dont la sève est de fiel
Sous l’écorce de ses bonnes paroles,
Elle oublie et les grands et les drolles
Qu’elle floue de ses mots de miel…
Notre rat traita donc avec la traîtresse
De sa propre importance alors pétrie,
Et l’humilité feinte d’une maîtresse
Et l’hypocrite modestie, j’en ris
L’ami, d’un prêteur sur gage, elle loge
L’infortuné et le nourrit tant qu’il grossit
À vue d’oeil, excitant l’envie aussi
De la genette qu’il couvre d’éloges.
Pour d’aucuns qu’auguraient de tels auspices ?
Quelque festin prochain, et à bon compte,
Pour la bienfaitrice et non l’hospice
Pour le rat venu sénile comme en conte !
Et tous, on comptait les jours qu’il restait
Au rat condamné par la gentillesse
Calculée et aux cent mille largesses
Intéressées d’un prédateur futé.
Mais chacun campa sur ses habitude.
Pourtant un matin : envolé le rat !
Sans flemme et sans flamme. L’ingratitude
Du rongeur au gros ventre de verrat
Fut dénoncée par Genette qui trouve
Ce mot du fugueur : « Crois-tu l’animal
Que j’ai survécu à ma vie, au mal,
Sans avoir un peu d’esprit ?… Sotte louve ! »
Dès lors notre ingénieuse on moqua,
Sa mésaventure devint légende,
Et les vieux offriront, baccara,
Aux petits, l’histoire qui dit qu’offrande
Peut-être un piège et que si tout vient
À point, c’est vrai, à qui saurait attendre
De ne surtout, ma foi, point trop attendre
Sinon t’es plus nu qu’aux temps diluviens !
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