Petite fable affable
Au pays des ritournelles et tarentelles,
Où rien d’humain ne peut être bagatelle,
Tambour battant, comme un vrai trompette sonnant
La charge, une lice au bois va se promenant.
Ce cerbère, assez peu lisse de caractère,
En sa fort noire pelisse hantait donc ces terres,
Sous le faîte des futaies en quête de loups
Voraces, de renards gloutons ou de marlous
Pouvant génocider le poulailler du maître
Ou bien, franchissant encor’ quelques mètres,
Dépeupler son clapier voire exterminer
Sa bergerie et, pire, tous ses nouveaux-nés.
Cette mal léchée s’en prit à une renarde
Errant son train, en blanc jabot et fort rousses hardes
Sous verdure venant à feuillir sans faillir.
La rouée savait la chienne prompte à haïr,
Et qu’elle n’userait pas tout son sac de ruses
Avant d’être croquée par cette triple buse.
« N’est-ce pas là duvet en ta lippe, Assassin ?
Fit la molosse avec des airs de spadassin.
- Si fait, mon amie, tantôt vanneau m’a fait ventre.
Tu ne trouveras en ma gueule, ou en mon antre,
La moindre plume, le plus petit frisottis
Ou un brin de poil mal peigné du plus petit
Des animaux que l’Homme, ici-bas, domestique.
Il en va de ma vie comme de mon éthique.
- Oh, cela ne durera guère, Malandrin.
L’hiver et la faim te mettront sur le chemin
De ma ferme et la neige qui, ma foi, dérobe
Tout à l’œil, me mènera sur tes pas, Microbe !
Fille de larron, tu finiras sous mes crocs
Comme le plus vil bâtard de ta race d’escrocs.
- Je n’estourbis que rongeurs et n’occis que grives
Nuisibles à ton maître, et pas qu'aux temps qui givrent,
En me tenant au plus loin de sa compagnie
Que je sais ne pas m’aller. Nul, las, ne le nie.
Car comment me paie-t-il ces signalés services ?
Du fusil ou du piège… Bref : de sévices !
Et si je fais un écart, un seul, avec son cheptel,
C’est haro ou halalli : le danger mortel !
Alors que lui en tue cent et en mange mille…
Une telle ingratitude, un tel charnier
Doivent faire penser ou fuir à des miles :
Que peut-on espérer d’un tel cabanier ?
Attends de vieillir ou de fauter, Ma Belle,
Et tu connaîtras le dessous des mirabelles… »
Où rien d’humain ne peut être bagatelle,
Tambour battant, comme un vrai trompette sonnant
La charge, une lice au bois va se promenant.
Ce cerbère, assez peu lisse de caractère,
En sa fort noire pelisse hantait donc ces terres,
Sous le faîte des futaies en quête de loups
Voraces, de renards gloutons ou de marlous
Pouvant génocider le poulailler du maître
Ou bien, franchissant encor’ quelques mètres,
Dépeupler son clapier voire exterminer
Sa bergerie et, pire, tous ses nouveaux-nés.
Cette mal léchée s’en prit à une renarde
Errant son train, en blanc jabot et fort rousses hardes
Sous verdure venant à feuillir sans faillir.
La rouée savait la chienne prompte à haïr,
Et qu’elle n’userait pas tout son sac de ruses
Avant d’être croquée par cette triple buse.
« N’est-ce pas là duvet en ta lippe, Assassin ?
Fit la molosse avec des airs de spadassin.
- Si fait, mon amie, tantôt vanneau m’a fait ventre.
Tu ne trouveras en ma gueule, ou en mon antre,
La moindre plume, le plus petit frisottis
Ou un brin de poil mal peigné du plus petit
Des animaux que l’Homme, ici-bas, domestique.
Il en va de ma vie comme de mon éthique.
- Oh, cela ne durera guère, Malandrin.
L’hiver et la faim te mettront sur le chemin
De ma ferme et la neige qui, ma foi, dérobe
Tout à l’œil, me mènera sur tes pas, Microbe !
Fille de larron, tu finiras sous mes crocs
Comme le plus vil bâtard de ta race d’escrocs.
- Je n’estourbis que rongeurs et n’occis que grives
Nuisibles à ton maître, et pas qu'aux temps qui givrent,
En me tenant au plus loin de sa compagnie
Que je sais ne pas m’aller. Nul, las, ne le nie.
Car comment me paie-t-il ces signalés services ?
Du fusil ou du piège… Bref : de sévices !
Et si je fais un écart, un seul, avec son cheptel,
C’est haro ou halalli : le danger mortel !
Alors que lui en tue cent et en mange mille…
Une telle ingratitude, un tel charnier
Doivent faire penser ou fuir à des miles :
Que peut-on espérer d’un tel cabanier ?
Attends de vieillir ou de fauter, Ma Belle,
Et tu connaîtras le dessous des mirabelles… »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire