C’était un pauvre matelot,
Qui devenait plus que palot
Dès qu’il se trouvait, las, sur l’eau.
Il courait lors comme une anguille,
Rapide comme une torpille,
Des écoutilles aux p’tits hublots.
C’était un de ces matelots,
Qui aimait tâter du goulot,
Pour conjurer le flux des lots
Qui vous étrillent et qui vous vrillent
L’estomac malgré ces pastilles
Gross’ comme un cul de cachalot !
C’était un petit matelot,
Un vrai mulot, un peu ballot,
Qui croyait toucher le gros lot
Dès qu’il croisait, las, une fille
Ayant beaux yeux et belles quilles
Mais le pauvret manquait d’culot.
C’était un de ces matelots,
Un vain grelot sous le calot,
Qu’aimait pas l’eau, toujours soulaud,
Que fuyait toute la flottille,
Tant on craignait ce mauvais drille,
Mal au boulot, un brin falot.
Donc, il n’est plus un matelot ;
Il est devenu camelot,
Un vil vendeur de bimbelots
Qui brade, sous fausse estampille
Et sans qu’on fasse de bisbille,
Ses bibelots, ses angelots,…
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