Quel charivari que ces casserolades
Qui orchestrent les présidentielles balades !
Souvenir de nos médiévaux carnavals,
On y dit ainsi la colère comme en cornes,
Tambours, crécelles ou cloches on faisait écorne
À « l’admis ». Plus qu'un concert, un festival !
Quel charivari que ces casserolades
Qui mettent en musique les accolades
De mille ministériels déplacements !
Faisant lors un boucan de tous les diables,
Ces gueux n’ont-ils donc pas plus désagréable
Pour manifester leur mécontentement ?
Quel charivari que ces casserolades
Pour tous les méprisants vendeurs des salades
Qui paradent dans ce tumulte plébéien,
Ne craignant pas qu'il n’y ait escalade,
Que violence succède aux engueulades !…
Que valent bruit de sabots, abois de chiens,… ?
Quel charivari que ces casserolades
Qui s’accompagnent de viles bousculades,
Disant que la démocratie fut trahie !
Interdisons tapage de maritornes
Éloignons ce chambard de va-nu pieds mornes :
Tant pis qu’on moque la Nation, le pays !
Quel charivari que ces casserolades
Ces scies en aubade comme en sérénade !
C’est vain, c’est vil, ces fâcheux partout lâchés
Oublient qu’un dos tourné et un lourd silence
Répondent mieux au mépris de qui les tance,
Comme pour Louis Capet, qu’un raffut fâché…
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