D’après Une allée du Luxembourg de G. de Nerval
L’esprit plein de songes funèbres,
Ô rafraîchissantes ténèbres,
Elle est passée là, par l’allée,
Pas sonnant au pavé dallé.
Cette ombre vive aux geste prestes
Chantonnait un air qui vous reste
En tête, dont mon cœur perdu
S’est alors mordu, éperdu.
L’esprit loin des songes funèbres,
Ô rafraîchissantes ténèbres,
Mes lèvres alors l’ont fredonné
Sans qu’elle s’en soit étonnée.
Or l’ombre vive aux geste prestes
Se croyait toute seule, au reste,
Venant dans ma nuit, le regard
Tout en lueurs, tout en égards.
L’âme toute en songes funèbres,
Ô rafraîchissantes ténèbres,
Hélas la lune s’est voilée ;
La pénombre me l’a volée.
De l’ombre vive aux geste prestes
Je garde, souvenirs modestes
Un parfum passé dans l’allée,
Un pas et un air en allés…
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