Encore un’ pinte, un pichet, une chopine
Avec les poteaux, les copains, les copines…
Encore un’ pinte, un pichet, une chopine…
Quand le jour qui vieillit passe à l’éteignoir,
Que mémère aigrie nous attend en peignoir,
On chante haut, l’œil plus lourd que la pierre,
Très loin des larmes qui usent nos paupières,
Des boulets du boulot, des casqués à rapière,
Les joies d’un troquet où traquer et triquer,
Les soirs d’un troquet où truquer et trinquer…
Encore un’ pinte, un pichet, une chopine
Avec les clampins et les larbins de l’usine,…
Encore un’ pinte, un pichet, une chopine…
En hardes de gueux, en frusques d’héritiers,
Les braies qui béent, l’oeil pégueux, l’verbe entier,
Au grivois; au gêné, verre ou godet s’vide :
La rouge griserie du grison livide
Répond aux gosiers d’nos gamins si avides !
Le fou rire essouffle, nous fait ros’ carmin
Et notre baroufle fait oublier demain…
Encore un’ pinte, un pichet, une chopine
Avec les poteaux, les copains, les copines…
Encore un’ pinte, un pichet, une chopine
Avec les clampins et les larbins de l’usine…
Encore un’ pinte, un pichet, une chopine…
Encore un’ pinte, un pichet, une chopine…
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