Petite fable affable
Un homme pieux, saint parmi les larrons,
S’attristait à voir aller notre beau monde ;
Ne levant guère les yeux aux cieux, un luron
Se riait qu’il ne se trouvât sur la mappemonde
De lieux sans gogos à qui rafler des ronds.
« Honte à toi, Cousin ! lui fit le bon fidèle.
Du royaume de Dieu tes actes t’ont banni,
Agis pour le bien d’autrui, brûle des chandelles
Aux autels sacrés,… : ta vie d’impie renie !
- Et il me poussera une paire d’ailes ?!
Cousin, tu agis plus pour toi, pour d’autres,
Ou pour ta divinité : ce que tu fais,
Des plus compassés, avec des mots d’apôtres,
Tu le fais pour que ça ait, un jour, quelque effet
Sur ton Salut et non sur la vie des nôtres !
Alors remise tes sermons et leçons :
Mon Diable, moins que ton Dieu, est Tartuffe !
Regarde en face tes pensés et façons
Et va-t-en convertir sottes et autres truffes !
- Un méchant homme prend, au remord rempart,
Les meilleures actions en mauvaise part ! »
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