« L’homme n’a point de port, le temps n’a pas de rive ;
il coule et nous passons » Alphonse de Lamartine
Là, ce soir, l’étreinte de l’éternité
Se meurt dans le champ
Des feux d’un couchant
Foisonnant sous ses divines vanités.
Lors les Muses viendront fleurir ma nuit,
Tissant à tout va
Son vieux canevas
De vers, ces mille étoiles de mon ennui.
Je les cueillerai, en silence, au bleu matin
Et de ces brassées,
Mie embarrassé,
Je vous ferai don. Ce sans vain baratin.
Ensuite, les heures j’irai moissonner,
Entre rire et pleur,
Les fruits et les fleurs
De mon trop-plein de mémoire écussonné.
Puis, au soir, l’étreinte de l’éternité
Se perdra dans le champ
Des feux d’un couchant
Riche d’une bien sainte sérénité.
Lors les Moires, instant figé, moment glacé,
Voileront d’oubli
L'obscur ciel de lit
Accueillant mes tout derniers rêves harassés.
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