La nuit devient vite un bouge,
Pour la vierge ou pour la gouge,
Pas pour les Vénus d’antan
Qui faisaient, de temps en temps,
Lors d’un instant qu’on dérobe,
L’amour juste par amour.
Mais qui dégrafe, un jour
Qui dure toujours, leur robe,
C’est l’aller simple pour ciels
Qui n’ont rien d’artificiel…
La nuit se fait bien cruelle
Aux fleurs bleues mises aux ruelles,
Ces filles allant s’abouchant,
Avec le premier, couchant
Par peur de la solitude,
Privées de galants discours
Car, là, tu vois, faut fair’ court.
Une question d’habitude.
Aller simple pour un ciel
En tout superficiel…
La nuit n’est pas plus heureuse
Aux langoureuses amoureuses,
Dont Satan brûle le corps.
Pas par profit. Pas encor’.
La vestale pas vénale
Fait lors l’amour par plaisir
Et pas toujours par désir.
Ces joutes sont si banales,
Allers-retours pour un ciel
Aux édens sacrificiels…
La nuit n’est que lacs et piège.
À qui, las, en fait le siège ;
Ses flammes donnent congé
À l’âme en feux mensongers.
Si l’amour vaut la chandelle,
Il n’y à là que lueurs.
Si en ton sein bat un cœur
Fuis donc vite au plus loin d’elle,
De ses voyages en des ciels
Aux espoirs circonstanciels…
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