Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mercredi 13 décembre 2023

FACE AU CONCOURS DE CORTÈGES

Petite fable affable

                             « Seuls les chiens aiment à être caressés ! », ici
Dit-on. Pas faux, je pense.
Mais son plus fidèle ami, vrai, adore aussi
Ça. Soigne-lui la panse
Et l’ego et il frétillera. C’est ainsi.

Matin, le citoyen en nuées mécontentes
Se fit foules folles et bruyantes cohues
Aux cris assassins. Or ces masses militantes 
Forment ce commun, essaim méprisable, obtus,
De serfs crédules et de laquais crétins, qui travaille
Au bien public comme et l’étoffement privé.
Pis, ces hordes grouillantes et bouillantes alors cessent
Le travail. Ce peuple fat paralyse ainsi
Le pays. On lui reproche d’avoir « failli », 
« Trahi » en Haut lieu, en ces sphères où l’on paresse
Quoi qu’il paraisse et vit grassement sur le dos
De ce populaire de hères si vulgaires.
Le mépris de classe ignore âges et ères.

Multitude qui tonne et brouillonne n’entend
Point la Raison mais ses raisons, c’est ennuyante
Situation. Et malaisante. On tend lors
À la payer de mots, lui offrir hochets ou tentantes
Miettes. Mais las, là, la roublardise est fort
Éventée ; et le flux de ces flots rien n’apaise.
La peur succède, en cabinets au gros malaise…

Si la populace se lasse… Il faut agir.
Mais rien n’est plus ingrat que la piétaille en presse
Sauf peut-être l’État et qui dit le servir
Mais sans. vergogne en fait, s’en sert, s’y sert. Sans cesse.
On dit donc avoir compris. Que l’on va changer.
Et que continuer ainsi est un danger.
Puis d’espoirs vains on flatte les gens, et par vile
Force on le mate ; plus qu’hier asservis mais moins
Que demain. Gel fige la tourbe : que serviles,
Docilement, servent !… Et comme dit un témoin :
« Plus la plèbe est en gros troupeau, et désœuvré,
Plus l’homme qui en est se laisse manœuvrer ! »

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