Si rois et cour sont morts, restent les courtisans.
Calculateurs sournois, c’est le plat de la langue
Qui fait leur fortune et leur talent de faisan.
Ces chasseurs de regards, toujours là, partisans,
Ont faim d’honneurs, soif de faveurs, trouvant harangue
À faire que ce soit calme ou que cela tangue.
Ils font leur fortune de mots en médisant.
Ces traqueurs de hasards, qui vont tout méprisant,
N’ont pas le scrupule ni l’honneur comme gangue :
S’ils sont caressants c’est qu’ils se veulent blousants.
Assauts de courtoisie ou quolibets frisant
Le mouton tondu, ils ne sont jamais exsangues :
Tout, partout et toujours, leur est miel, leur est mangue !
Courtiers en amitiés, règnent les courtisans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire