Cycle historique
Je traîne, je sais c’est moche,
Galoch’ aux pieds, pogn’ dans les poches.
Je suis un mioche, un gavroche.
C’est la brune qui m’embauche,
Du côté de l’Av’nue Hoche,
Où je prends, je pique et fauche.
Je suis de ceux de la cloche
Que jamais rien n’rabiboche
Avec un’ société moche.
Digne fils d’une Folcoche,
De celles qui vous décochent
Des tèques et des taloches,
Je vide toutes les poches
Des péquenots qui m’approchent,
Des Amerlocks, des Boches,…
Tous ces gus, tous ces fantoches,
Qui baladent leur brioche
Du côté de la Bastoche
Et qui n’ont dans leur caboche
Que des idées de baloches,
De luxe, de champ’, de bamboches !
Je traîne, je sais c’est moche…
Bonneteau et quinte floche,
J’entourloupe, embobinoche
Et je m’active, l’air gauche,
Comme une mouche du coche,
Non loin des fill’ qu’on chevauche.
Parfois, je l’avoue, j’accroche
La main leste et les doigts croches,
Ou les sacs ou les sacoches
De cell’ qui, sur leur bidoche,
Ont mis des perles, des broches
Pour faire bader leurs proches.
Et puis, d’un bond, je filoche,
Laissant l’écho de leurs reproches,
Et des cris qu’elles m’décochent
Derrièr’ moi où ils ricochent
Tout comme sur de la roche…
Mais avant qu’on ne m’amoche,
Il faudra que je raccroche
Que je fasse mes valoches
Pour Lille, Lyon, Laon ou Loches !
Je traîne, je sais c’est moche,
Le pal’tot qui s’effiloche.
J’suis une tête de pioche
Qui, quand le matin s’ébauche,
Fuit les coups, les anicroches,
Car c’est l’heure où je débauche.
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