Sur « la chasse aux papillons » de et par G. Brassens
Un Américain, qu'on disait fort sage,
Préférait à tout d’être polisson
Et dans le pays où seul’ compt’ l’image
Il jouait à trousse-cotillon…
Dans son grand bureau, il remuait-ménage
Avec des jeuness’ mises com’ des souillons
Qui taillaient crayon à tous les étages
Et jouaient à trousse-cotillon…
Ces beautés local’ était v’nues en stage,
Pas pour assouvir le vieux taurillon,
Mais toutes dégrafèr’ leur p’tit corsage
Pour jouer à trousse-cotillon…
Mais le hic était qu’l’ faiseur d’hommages
Était l’Président de la “Grand’ Nation”
Où les vertueux font tout un fromage
Quand on joue à trousse-cotillon
Soudain à la télé vinr’ les témoignages
Dévoilant au monde sa folle passion
Et c’la fit, Mon Dieu, un sacré tapage
Qu’il joua à trousse-cotillon…
On somma alors notre homme volage
D’aller s’expliquer à la télévision…
Il Joua les couillons heureux en ménage,
Pourfendeur des trousses-cotillon…
Mais son pieux mensonge affol’ les sondages,
Mettant en péril fonction, élections,
Alors il avoue, non sans quelque rage,
Qu’il a joué à trousse-cotillon…
Mais le plus drôl’ dans ce grand déballage
C’est qu’il s’ fit au pays où l’fric est champion,
Et qu’nos politiq’, curieux décalage,
Préfèrent les histoires de pognon,…
Les histoires de pognon !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire