Petite fable affable
Prompte, implacable guerrière dressée,
L’œil courroucé et l’air toujours altier,
De qui ne laisse jamais rien passer
La mante religieuse, sans pitié,
Régnait, ici-bas, et sans partager
Ni trône ni gains. Partout on la craint
Nul, par elle, n’étant prou ménagé :
Insecte aérien, ou bien souterrain,
Sans revenir sur tous ses bons maris,
Morts de l’avoir, un jour, un peu aimée.
Hélas, son pouvoir n’avait pas tari
La soif d’absolu qui l’animait :
Fi de ces frêles bestioles ailées,
Et des insectes, maigres freluquets.
Elle alla donc aux moineaux se mêler
Pour les commander, jouant du caquet.
Eux, l’ont noyée, sans un patati,
Puis l’ont becquetée ; ce malgré son rang.
Ah, mieux vaut être grand chez les petits
Que, sur ma foi, petit parmi les grands !
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