Où donc ai-je décidé de vivre
Quoi qu’il puisse demain s’ensuivre ?
Je vais là, et vis las, c’est fortuit ?,
Le regard lavé qui se fait suie,
Au plat pays où pleure ma peine,
Cloîtré derrière des barreaux de pluie
Et des murs de silence et de bruits ;
Oui, je demeure en cette arène
De longs jours bruissant à la traîne
De mes nuits enfuies, mortes d’ennui,
Portes m’enfermant en un sombre puits
De tristesses restées souterraines.
Terre de déchéance, produit
D’ans qui, sans cesse ni excès, fuient
Et qui, hélas, mon humeur gangrènent.
Le temps vous y vanne, quoique instruit,
Des souvenirs enfouis, recuits,
Au vent d’oubli où toutes ces graines
Se font médication où traîne
Un poison parmi ses plus beaux fruits.
Pour entrer hui, pas de sauf-conduit,
Cette garenne n’est pas foraine !
Ami, j’ai osé de vivre en moi
Qui m’y suit sait tout de mes émois…
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