Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mardi 13 septembre 2016

GOUPIL & MAÎTRE COQ

Petite fable affable

Le gentil renardeau est comme un coq en pâte
Et Chanteclerc joue de l’ergot, de l’épate,…
Depuis qu’un jour le second a convié
Le premier à l’aider en son foyer :
Coq à crête n’étant plus maître chez lui,
À la lueur de cent réflexions d’une nuit,
Il décida, qu’à nouveau, ici, l’ordre règne
Parmi la poulaille arrogante comme teigne.
Tout englué dans quelque intrigue de sérail,
Son pouvoir sentait l’expiration de bail.
Tout était sujet de dispute et de rupture,
Cas de hérissonnage ou de déconfiture,
Objet d’insulte, cabale, accusation :
Chaque regard était une inquisition !
Dans ce poulailler-là, la paix était bien morte !

Il fallait que de cette impasse on se sorte,
Car ce vilain chaos fit naître le mépris
Des jeunes : un poussin osa, mais à quel prix !,
Dire son fait au coq, clamant que tout empire
Était le fruit de ruines. Peut-on dire
Cela sans fomenter, malin, un coup d’État ?
Aussi notre Chanteclerc ne s’escargota
Pas. Se cherchant un allié, mais de taille,
Il trouve un renardeau, pris dans une faille,
À qui il confie la police du lieu,
Laquelle il fit, aussitôt, et de son mieux,
Car il ne resta plus de toute la volaille
Que le coq dont le pouvoir est, lors, sans entaille.
Jusqu’à quand ?… Un vrai renard, ça grossit sans faim,
Surtout si son ambition touche à sa fin…

On dit de certains choix - car les faits accusent ! -
Que le résultat seul compte voire l’excuse.
Ne peut-on se demander, blanc bec ou doyen,
Jusqu’où la fin justifie-t-elle les moyens ?

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