Petite fable affable
Le porte-feuilles en peau de hérisson
Mais n’écoutant ni conseil ni leçon,
Au beau mois de mai venu et qui vente,
Un écureuil, vrai farfadet des futaies,
Qui voulait aimer pourtant s’épouvante,
Lui, d’être aimé, au son de ces flûtets
Qu’Éole trouve en forêt si vivante.
Au sol, le froidureux printemps laissa
Comme un lit offert aux plaisirs forçats
Brindilles brisées, herbe roussoyante,
Mais lui préférait, hélas, fleureter
Avant que de coqueliquer fuyantes
Mignardes et mignottes en aparté,
Sous couvert de ramures accueillantes.
Quand les siens lui demandaient :
« Pourquoi tant se compliquer, grand dadais,
Le travail d’Eros et celui des roses ? »
Il répondait, d’un air des plus profonds,
Son panache cachant son air morose :
« Pour bâtir haut il faut creuser profond
Même pour des sentiments restant prose ! »
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