Ah, ce serait donc ça la vie :
Avancer sans fin ni envie,
Toujours plus amputé du cœur,
Entre rancunes et rancœurs
Dans un manège, sans repos,
Sans répit, le corps peu dispos.
Hélas, nature morte est mon Temps.
Qu’est devenue cette patrie ?
Des années effeuillées portant
Jours fanés et heures flétries,
Et ce serait donc ça la vie :
Payer des traites et des avis
Jusqu’à la retraite et, en chœur,
Tout vendre même à contre-cœur,
Et tout acheter à propos
En estimant avoir du pot !
Mon passé joue sac et ressac.
Mon avenir est au couchant.
Gerbes battues et grain en sac,
Oui ma vie n’est que chaume en champs.
Vrai ce serait donc ça la vie ?
Joies entre aquarelle et lavis,
Se savoir à moitié mort
Ou vivant à demi, le mors
Aux dents et, pis, la bride au cou
À mon carreau, point d’horizon ;
Désormais, espoirs envolés,
Ma fenêtre, au diapason,
Se ferme, hélas, de lourds volets…
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