Petite fable affable
Un magicien un brin manipulateur,
Las claquemuré dans la conviction
D’être le meilleur de sa profession,
Rencontre un ministre prévaricateur
Vivant tout cadenassé dans la croyance
D’être le plus truand et profiteur
De son espèce. Question d’expérience !
Narrant leurs exploits et mérites ici-bas,
Nos escamoteurs se vantent à tous vents
Non sans user, sur ce point fort connivents,
D’offenses, d’insultes et d’huants « À bas ! »
Contre les naïfs et autres proies pitoyables
Devenues victimes de leur mine ou tabac,
Et donc, en cela, tous pleinement coupables.
Notre illusionniste et l’autre galeux
Ne sont que fâcheries qu’on leur en voulût,
À eux. Certes, ils étaient d’or, tous deux, goulus
Mais ce qui était le plus scandaleux
Pour eux, c’était d’être bête et, le drame,
Sot à se faire plumer ou bilieux
Idiot à se laisser piper au trou-madame,…
Nos deux prestidigitateurs en riraient
Sans qu’un pesteux qui, matin, vint à eux,
Culotté, quémandant obole au creux
De sa sébile. Ils partirent comme un trait
Songeant dans leur particulier, compères,
Qu’il était de ces gens au sans gêne outré,
Insufférables et à fuir comme épeires.
La scène se passa Place du foirail.
Une plèbe de gueux, muets, mal-contents,
Faisant piteuse pitance tout le temps
Sans rechigner, ce n’est pas un détail,
Au travail, faillit écharper ces comparses
Causant sans vergogne voleries à bail
Noulant aider qui savait des traverses.
Contre le mal acquis l’on est sans rancune
Si qui s’enrichit par d’odieux méfaits
Veut, un beau jour, par quelque bienfaits
Faire pardonner son injuste fortune.
Las claquemuré dans la conviction
D’être le meilleur de sa profession,
Rencontre un ministre prévaricateur
Vivant tout cadenassé dans la croyance
D’être le plus truand et profiteur
De son espèce. Question d’expérience !
Narrant leurs exploits et mérites ici-bas,
Nos escamoteurs se vantent à tous vents
Non sans user, sur ce point fort connivents,
D’offenses, d’insultes et d’huants « À bas ! »
Contre les naïfs et autres proies pitoyables
Devenues victimes de leur mine ou tabac,
Et donc, en cela, tous pleinement coupables.
Notre illusionniste et l’autre galeux
Ne sont que fâcheries qu’on leur en voulût,
À eux. Certes, ils étaient d’or, tous deux, goulus
Mais ce qui était le plus scandaleux
Pour eux, c’était d’être bête et, le drame,
Sot à se faire plumer ou bilieux
Idiot à se laisser piper au trou-madame,…
Nos deux prestidigitateurs en riraient
Sans qu’un pesteux qui, matin, vint à eux,
Culotté, quémandant obole au creux
De sa sébile. Ils partirent comme un trait
Songeant dans leur particulier, compères,
Qu’il était de ces gens au sans gêne outré,
Insufférables et à fuir comme épeires.
La scène se passa Place du foirail.
Une plèbe de gueux, muets, mal-contents,
Faisant piteuse pitance tout le temps
Sans rechigner, ce n’est pas un détail,
Au travail, faillit écharper ces comparses
Causant sans vergogne voleries à bail
Noulant aider qui savait des traverses.
Contre le mal acquis l’on est sans rancune
Si qui s’enrichit par d’odieux méfaits
Veut, un beau jour, par quelque bienfaits
Faire pardonner son injuste fortune.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire