Petite fable affable
Palombes et tourterelles ont fait leur royaume
De la promenade et de ses platanes en dôme.
Mais, hélas, ces demoiselles et dames, outrées
Par une des leurs, d’un air des plus pénétrés,
Du jour saillant au jour faillant, lui chantent pouilles
Tant que ces bonnes âmes auraient pu lui casser,
Si elle en avait eu, les pieds. Pourtant la froisser
Elle ne purent et donc lui cherchèrent embrouille
Auprès du trône. On livra tout net l’effrontée
Au courroux de sa peu commode Majesté.
« Dia, quel crime a commis cette péronnelle ?
- Elle se refuse à chanter, cette pimprenelle,
Vos louanges, à vous courtiser comme il sied.
- Bref à faire comme vous !… Vous appréciiez
Tant mon prédécesseur que, sans fin ni vergogne,
Vous l’encensiez comme, sans doute, vous louerez
Celle qui me suivra, soit-elle une carogne.
Donc, vous lui reprochez, jusqu’à l’échauffourée,
Son honnêteté, sa droiture et sa constance
Sur lesquelles il vaudrait mieux faire des stances !
Elle semble seule, ici, a avoir de pareilles
Vertus or, Mesdames, tendez bien l’oreille,
Elle est unique sous ces cieux spécieux
Et ce qui est aussi rare m’est fort précieux ! »
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