Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mercredi 7 octobre 2020

LUMIÈRE SUR MA NOIRCEUR

Mon adorée assoupie sous la couette
A sombré, en un instant, dans un sommeil
Pareil à un abîme où elle est silhouette.
Nos nuits ne sont que puits du vermeil
Des brunes aux souffres mordorés d’aurores
Où nous n’explorons, las, plus les profondeurs
De ciels étagés, ce sémaphore
Des amours partagées tout à leur splendeur.

Lassée de mes assauts, c’est sûr, elle rêve
Que nos corps perdus ne se sont pas encor’
Désappris dans ce lit où nos cœurs, en grêve,
Se reposent, reléguant nos vibrants accords
À ce passé où fleurissaient des « je t’aime »
Qui parfois viennent à se naufrager
Sur nos lèvres gercées où quelques poèmes
Caressent l’ombre de ces souvenirs âgés.

Mon Amour, accepte ces vers qu’improvisent
Des soupirs muets que mon âme expire au jour
Qui s’enfuit. J’ai, non sans mal ni franchise,
Trempé ma plume, pour un bref séjour,
Dans l’âcre du chagrin qui là s’est fait encre,
Pour ombrer mes aubes et, pire, pénombrer
Mes crépuscules qui ont déjà mis à l’ancre
Nombre d’ombres qui me font sombrer.

Mon amour, fuyons l’enfer de solitudes
Partagées et redescendons encore, un à un,
Ces ciels qui drapaient nos lits d’habitude
Après n’avoir fait qu’un loin de ce commun,
De ces mortelles amours qui s’épuisent
Dans le quotidien qui, souvent, englue
Des sentiments que, parfois, les sens aiguisent
En un flux mourant au premier reflux.

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