Petite fable affable
Las du commerce des animaux domestiques
Et de répéter des mots banals dans le débarras,
À l’arrière de cette antique boutique
Où il avait, dit-on, ses pratiques, un ara
Se mit à réciter des poèmes et des fables
Pour un maître qui, vite, vint à le moquer.
Aussi, vexé, s’enfuit ce grand perroquet
Qui se voulait, ma foi, aussi noble qu’affable.
Venant chercher reconnaissance par les bourgeons,
Il logea dans les ramées arborant la place
Du village où des moineaux, merles et pigeons
Avaient leurs habitudes et autres mœurs qui lassent
Hélas. Là, une corneille, matin, l’aborda
Sans façon : « Mon ami, grive ou fauvette valent
Mieux que toi sachant, certes bredi-breda,
Comment se nourrir à la saison estivale,
Comme à l’autre, par elles-mêmes. Tu dépends
De qui t’écoute, te faisant payer tes rimes,
Fruits d’un autre, par ce public aux dépens
Desquels tu manges prou… et fort becquette en prime. »
Comment comparer l'emplumé venu d'ailleurs
À ces piètres oiseaux siffleurs, tous incultes
À souhait ? Il fallait donc moucher le railleur
De cette si virulente et publique insulte.
Pétri de sa propre importance, n’étant pas
N’importe quoi et voulant que cela se sache,
N’étant n’importe qui et, en cette pampa,
Souhaitant que ça se dise notre Ara crache :
« Comment oses-tu, horripilant être en frac ?!
- Et toi ?… Ce n’est pas parce que tu quittes cage
Pour prison bien plus grande que, tout à trac,
Tu es plus libre par les bourgs ou les bocages ! »
Et de répéter des mots banals dans le débarras,
À l’arrière de cette antique boutique
Où il avait, dit-on, ses pratiques, un ara
Se mit à réciter des poèmes et des fables
Pour un maître qui, vite, vint à le moquer.
Aussi, vexé, s’enfuit ce grand perroquet
Qui se voulait, ma foi, aussi noble qu’affable.
Venant chercher reconnaissance par les bourgeons,
Il logea dans les ramées arborant la place
Du village où des moineaux, merles et pigeons
Avaient leurs habitudes et autres mœurs qui lassent
Hélas. Là, une corneille, matin, l’aborda
Sans façon : « Mon ami, grive ou fauvette valent
Mieux que toi sachant, certes bredi-breda,
Comment se nourrir à la saison estivale,
Comme à l’autre, par elles-mêmes. Tu dépends
De qui t’écoute, te faisant payer tes rimes,
Fruits d’un autre, par ce public aux dépens
Desquels tu manges prou… et fort becquette en prime. »
Comment comparer l'emplumé venu d'ailleurs
À ces piètres oiseaux siffleurs, tous incultes
À souhait ? Il fallait donc moucher le railleur
De cette si virulente et publique insulte.
Pétri de sa propre importance, n’étant pas
N’importe quoi et voulant que cela se sache,
N’étant n’importe qui et, en cette pampa,
Souhaitant que ça se dise notre Ara crache :
« Comment oses-tu, horripilant être en frac ?!
- Et toi ?… Ce n’est pas parce que tu quittes cage
Pour prison bien plus grande que, tout à trac,
Tu es plus libre par les bourgs ou les bocages ! »
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