Entre les pins l’air brûlé palpite
Et les cigales cricritent aux feux
D’un Midi que des grillons dépitent.
Bravant le ciel quelques suiffeux,
Pas si vieux, se recueillent au marbre
Immortel qu’un cyprès a treillé
D’ombres. Aux jours défunts, dessous ces arbres,
La vie m’est vide, désétayée
De toi et, las, l’absence est si vaste.
Les nues écument un peu. Sous ce dais
Je ne vis même plus la peu chaste
Grâce de ces garces qui sont fadets.
Dans ce temple du Temps, cimetière
Qui n’a rien de marin, ta maison,
Ce serait pensée cavalière !
Suis-je à la saison de la Raison ?
Un air rappelle qu’est toute proche
Une mer calmée et réchauffée
Qui, ici ou là, s’accroche aux roches.
Des cheveux de soleil étoffés
De brins d’ombres, je le sais, y traînent.
Si demain paresse encore en son œuf,
Aujourd’hui éclot pour cuire nos veines.
Face au silence flétri d’ici, veuf
De mots superflus, devant les dalles
D'un dédale de stèles fanées,
On marche à toi, sans parler, la dalle
Au bide, chanson aux lèvres ahanée,…
Au parasol des pins, souffle soupire.
Nous on transpire dans l’ombre surchauffée
Et captive de ces feuillages au pire
Du jour qui se voile, sans philosopher,
De lames de flammes sous la rare
Et dérisoire dentelle, gris
Clair-obscurs et esquisses d’ombrages.
Il en faut plus pour échauder nos ris
Car, nous, on veut la gagner, ta « plage »,
Georges, qu’on soit d'ici ou Paris.
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