Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

jeudi 15 octobre 2020

UNE SOIRÉE MORTELLE

La lumière mourante s’abandonne…
Le vent râlait avant d’expirer, ce soir,
Emporté par quelque souffle se mourant,
Dernier soupir que ce jour, défunt, donne.
Il est rappelé au néant le plus noir
Celui d’où il est né, exaspérant
D’où il reviendra, si on lui pardonne.

Déjà, les heures finissantes aux lueurs
Agonisantes, hélas, perdent de leurs forces, 
Dépérissent en exhalant des parfums frais.
Et ce crépuscule des cieux en sueur
S’éteint dans les ombres qui tant s’efforcent
De nous noyer dans ce déclin. Cri d’orfraies
Et Hululements. La vie a vécu. Vrai !

Déjà, dans ce retrait, la nuit soupire
D’aise, inspire rêves ou drames aux songeurs,
Aspire âmes et trêves pour un long temps.
De moments flétris valant pourtant Empire,
En instants vite fanés, ces voyageurs
Insatiables sont désormais partants
Pour périr au pays des souvenirs au pire.

Le jour est passé, il se retire affaibli.
Il renonce. Nous pas. Pas plus que la fête.
Et quand il s’éteint et succombe, revit
La joie qui ressuscite - voire anoblit -
Nos envies et les vains plaisirs qui entêtent.
Jusqu’au matin, pour nous tous, sans préavis ,
Tout est permis… Alors jamais ne faiblis !

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