Dans son écrin de neige, la forêt plus nacrée que perle,
Plaquée contre un ciel gris qui lui colle à la peau,
Ne nous offre que fûts fantomatiques au chant des merles,
Troncs d’âmes au blafard costume, au blêmes oripeaux.
Parmi eux, sillonne une esquisse de sente aussi blanche
Que cendres, pareille à une pâle ligne de vie
Qui, là, nous invite, quelle que soit notre envie
À rejoindre ce monde peuplé de qui, hélas, calanche.
L’espace du silence opalin est habité
Du calme éternel qui attend tous les cœurs livides,
Du repos glacé qu'espèrent des corps vivant à vide.
Dans ce monde d’esprits devenu un bois obité,
La mort n’est qu’un fort mauvais songe, un hiver sans fin
Figeant en nous de tels paysages d’outre-tombe
Où les ombres prennent corps avec gel et givre, enfin,
Et, sous les flocons, les spectres ont du relief en leurs combes…
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