Dans la quiétude d’un hiver devenu ivre,
Prisonnier d’un bref instant de sérénité ,
J’observe cette mantille en résille de givre
Et de gel qui trame d’une fraîche dignité
Des branches au bois dormant, qui écrivent en cent paraphes
Les voix nues des vents venues des bleutés du ciel,
Et en arabesques le chant d’un temps qui agrafe
La saison à nos peaux vêtues d’artificiel…
C’est un temps grelottant certes, tout drapé de neige,
Marée glacée aux remous figés s’ourlant de noir,
Mais il fait bon s’y perdre, errer, comme en promenoir,
L’œil aux aguets, l’oreille glacée prise au piège…
Sous les pampilles des arbres frissonnants de froid,
Sur cette sente assoupie dont jà gèle l’écume,
Je vais seul au sein de sons assourdis, seul beffroi
De ce désert blanc qui s'est déshabillé de brume,
Un chemin incertain de collines qui ondoient
En dolines qui chatoient, sans béton ni bitume,
Le coeur fort content et l'âme en paix comme il se doit
Avec mon chien si fidèle et… ce p*** de rhume !
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