Désolé mais ces fleurs sont mes seules compagnes.
Le fond de l’air est frais. Je sais, ça fait longtemps
Qu’hélas, pour vous voir, je n’ai quitté mes montagnes.
Trop d’obligations, de travail. Jamais le temps.
Pas de bise aujourd’hui. C’est un geste insensé,
Par les temps qui courent… et ces épidémies.
Causer du passé proche, dire mes pensées
M’occupera prou. Et, jà, le jour s’anémie.
Je vous fais, sans envie, un brin de toilette.
Le temps vorace qui aime à tout engloutir
Ne vous épargne pas, ni la bise aigrelette.
Le noir se fait partout. Il me faut repartir.
La route est longue jusqu’à vous. ‘Faut trois plombes…
Me faut là, ravaler mes pleurs, au fond du cœur
En songeant à revenir, quitter votre tombe
Où se défeuilleront, seules, ces quelques fleurs…
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