Petite fable affable
Le moutard d’un mouton bien fort riait
D’un bélier prou décrépit qui le priait
D’aller persifler plus loin, ce jeune âne.
« “Âne” ?… Hélas, ta vue ne va pas mieux
Que ton pas, ta tête et ton corps, le Vieux :
Tu as tout de ces déchets qu'on condamne
À visiter le Maître équarrisseur !
Mais comment donc peut-on tomber, grand-père,
Si bas dans une ferme aussi prospère ? »
Ajouta, fort méchamment, le gausseur.
Alors cet Ancien, fit, la voix lassée :
« Celui qui n’a pas encor’ traversé
Ne doit jamais moquer, Tête de pioche,
Qui s’est noyé… Que sait, du fleuve, un mioche ?! »
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