Notre temps tout d’immédiat et tout d’’éphémère,
Aujourd’hui, nous fait dans la célébration
De celui où la Patrie fut une mère
Qui disait à ses enfants, avec passion :
« Mon fils, courage, va donc te battre !
Un autre toi-même il faut abattre,
Un vil voisin qui m’est ennemi
De toujours ou celui d’un ami
D’un jour, un frappé, un idolâtre,…
Mon fils, allons, il te faut tuer
- Sinon tu seras banni, hué,… -
Un qui aurait pu être ton frère,
Un de tes pareils, un pauvre hère,
Sur lequel il te faut te ruer… »
Notre temps vit dans une paix prospère,
Commémore un âge de feu au grand air ;
Celui où le pays était comme un père
Qui disait à ses enfants : « Sois fort ! Rends-moi fier,
Petit !… Même si, demain, j’en pleure
Parce qu’on m’dit, là, qu’en sonne l’heure :
‘Faut que tu y ailles et, là, que tu tues
- Point d'autre qualité, de vertu,… -
Même si pour ça, ‘faut que tu meures.
Pas d’autre issue : don’-toi en pâture !
‘Faut éviter la déconfiture !
Tiens jusqu’à c’qu’un vil bout de fer
'Fasse de toi qu’un simple tas de chair…
Seule fin d’ces tragiques aventures. »
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