Par la croisée entrouverte j’entends,
À petit peu, à petits pas, la pluie qui tombe
Sur le val desséché et sur la combe.
Je sens la feuille qui aux gouttes tend
Ses nervures assoiffées, verdit sa sève
D’un sang neuf et vers le ciel se relève.
Cette ondée éveille, tout doucement,
Le gravier qui crépite. Elle habille de perles
L’herbe et des sons mats et creux le vide des gerles.
Le vieux jardin n’est que frémissements
Et chuchotis ; il revient à la vie, tressaille
À nouveau de mille envies jusque dans ses broussailles.
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