Sur une photo de Marc-Yvan Custeau, 7 novembre 2025
Le ciel est de miel et d’ambre
Et, pourtant, c’est déjà novembre.
Au miroir de la rivière
Se mire, tête première,
Un bois noir encore endormi
Que Carpo dévêt à demi
Sous une pluie de lumières
Venues des terres vanillères,
Dans une impression accalmie
Qui pousserait à la prière.
L’aube timide chauffe peu
Le païen sauve-qui-peut
Du noir de ces soirs de passage.
Lors courant lent et rides sages,
S’éveillent dans l’éclat sirupeux,
Pour l’heure étincelles et paillettes,
D’un matin dont le temps feuillette
Tous les instants, peu à peu.
Tout est beautés, tout est silence,
Loin de l’humaine pestilence.
En tournant sa face au levant,
L’onde dialogue avec le vent
Léger comme l’air qui balance
Encore entre entre jour et nuit,
Sans trouver une ombre d’ennui.

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