Puisque mon pays devient hermétique,
Insensible aux douleurs et au malheur
J’offre, humblement, l’asile poétique
À ceux qu’il feint d’ignorer et aux leurs :
Ceux qui fuient dictatures ou guerre,
La misère, l’extrémisme ou la faim,
Ceux qui affrontent un climat,
La peur ou les épidémies sans fin.
Fils du Sahel ou de l’Orient en flammes,
Bambins et femmes rêvant de vivre en grand,
Devenus contre leur gré des émigrants
Pour vivre mieux, libres de corps comme d’âme :
« Sans papiers », « clandestins », « illégaux », « migrants »,…
Puisque mon pays devient pathétique
Et oublie ce qui faisait ses valeurs
J’offre, humblement, l’asile poétique
À ceux qu’il rejette ou traque et aux leurs :
Aux sauteurs de Ceuta qui s’entorsent
Et aux indésirables de Calais,
Aux roms que l’on déménage de force,
Aux rameurs de Gibraltar refoulés
Ou à ceux des Canaries, anonymes,
Enfants morts dans les plus tendres des bras
Comme aux repêchés de Lampedusa
Et aux naufragés des Pouilles, victimes
D’un monde abandonné aux piranhas.
Puisque mon pays devient hiératique,
Figé dans un égoïsme à trois couleurs,
J’offre, humblement, l’asile poétique
À ceux qu’il méprise sans honte et aux leurs :
Chrétiens de là que d’aucuns persécutent,
Musulmans d’ailleurs qu’on juge en excédent,
Êtres que pour quelques mots on exécute,…
Erythréens, Somalis, fils du Soudan,
Syriens, Maghrébins, Maliens, Tchétchènes,
Karens, Chinois, Kurdes, Éthiopiens,…
Fils d’exode sans fin, nombreux au combien,
Ces peuples contre qui des fous se déchaînent :
Nigerians, Ukrainiens, Lybiens,…
Insensible aux douleurs et au malheur
J’offre, humblement, l’asile poétique
À ceux qu’il feint d’ignorer et aux leurs :
Ceux qui fuient dictatures ou guerre,
La misère, l’extrémisme ou la faim,
Ceux qui affrontent un climat,
La peur ou les épidémies sans fin.
Fils du Sahel ou de l’Orient en flammes,
Bambins et femmes rêvant de vivre en grand,
Devenus contre leur gré des émigrants
Pour vivre mieux, libres de corps comme d’âme :
« Sans papiers », « clandestins », « illégaux », « migrants »,…
Puisque mon pays devient pathétique
Et oublie ce qui faisait ses valeurs
J’offre, humblement, l’asile poétique
À ceux qu’il rejette ou traque et aux leurs :
Aux sauteurs de Ceuta qui s’entorsent
Et aux indésirables de Calais,
Aux roms que l’on déménage de force,
Aux rameurs de Gibraltar refoulés
Ou à ceux des Canaries, anonymes,
Enfants morts dans les plus tendres des bras
Comme aux repêchés de Lampedusa
Et aux naufragés des Pouilles, victimes
D’un monde abandonné aux piranhas.
Puisque mon pays devient hiératique,
Figé dans un égoïsme à trois couleurs,
J’offre, humblement, l’asile poétique
À ceux qu’il méprise sans honte et aux leurs :
Chrétiens de là que d’aucuns persécutent,
Musulmans d’ailleurs qu’on juge en excédent,
Êtres que pour quelques mots on exécute,…
Erythréens, Somalis, fils du Soudan,
Syriens, Maghrébins, Maliens, Tchétchènes,
Karens, Chinois, Kurdes, Éthiopiens,…
Fils d’exode sans fin, nombreux au combien,
Ces peuples contre qui des fous se déchaînent :
Nigerians, Ukrainiens, Lybiens,…
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