Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

mardi 9 juin 2015

LA PETITE VALSE

Un beau jour, il s'en vient
Griser puis saouler ô combien
Votre esprit et votre âme,
Hanter - par quel moyen ? -
Vos jours, et vos rêves aussi bien,
Tout de feu, toute de flammes.
C’est un air danubien,
Une valse pour nos doyens
Qui entête hommes et femmes.

Un beau jour, il s'en vient
Griser puis saouler ô combien
Votre esprit et votre âme.
C’est un air « microbien »
Qui promeut au rang de Troyen,
Patricien de réclame,
Le dernier plébien
- Même genre amphibien -
Et le rend polygame.

Fuyez donc, Citoyens,
Fuyez au loin cet air païen
Qui vient, pis qu’une lame,
Hanter - par quel moyen ? -
Vos jours, et vos rêves aussi bien,
Tout de feu, toute de flammes.
Car cet air pavlovien
Vous pousse à l’antédiluvien
Péché qui nous fut drame.

Cet air n’est pas jovien,
A fait dilapider des biens
- De messieurs, de Madames ! -
Pas bon pour les gens bien,
Il est, tout en accents gambiens,
De l’enfer le sésame.
C’est un air danubien,
Une valse pour nos doyens
Qui entête hommes et femmes.

Un soir, cet air s’envole
Se chercher ailleurs quelque obole
Nous laissant en hiver,
Loin des plaisirs frivoles,
Privés de ses rocamboles
Donc nus comme des vers.
Ce bel air sans cybolle,
Cette valse qui carambole,
Nous offrait joie et vers !

Un soir, cet air s’envole
Se chercher ailleurs quelque obole
Nous laissant en hiver,
Parti, sans faribole,
Faire danser d’autres guiboles,
Tourner d’autres cœurs plus très verts.
L’on est tout en diabole,
L’œil éteint sur la parabole :
Sa télé a rouvert !

Sans cet air, on est grolle,
Seul, chacun dans son alvéole,
Rongeant des faits divers,
Loin des plaisirs frivoles,
Privés de ses rocamboles
Donc nus comme des vers.
Cet air était symbole
De joies partagées qu’on nous vole
Quand il part à couvert.

Ça manque aux discoboles,
Aux gringalets faits tauroboles,
Aux femmes des frères convers,
Filles sans gloriole,
Une danse qui gaudriole
Et qui vous prend sans vert,
Ce bel air sans cybolle,
Cette valse qui carambole,
Nous offrait joie et vers !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire