Petite fable affable
Sans paillepoutrer, avare de prose
Et sobre côté vers, un âne, un jour,
Apprit, et en devint des plus moroses,
Qu’un être qui lui fut cher sans décours
Ne valait, hélas, en fait, pas grand chose.
Ce jour-là, ça fumait sur le fumier,
Quoique fulminer n’est pas coutumier
Chez ces bêtes qui n’ont rien de grandiose :
Un bardot, tête de mule avérée,
En prétextant un certain droit d’ânesse,
Voulut, las, flouer le plus pondéré
Des baudets, notre ami, mais sans finesse.
Ce maroufle, son frère, résidait
À l’étable où l’âne avait, tout bonasse,
Sa moitié, son picotin et sa place.
L’autre exigea que tout lui soit cédé.
Notre âne lui fit d’une voix virile :
« Sot, à quoi te sert d’être mon aîné ?
Tes prétentions sont comme toi : stériles ! »
Risée, on le bannit pour ses menées.
Puis vendue la bourrique puérile !
« Bonheur rend inconscient voire insolent
Mais malheur fait conscient et vigilant ! »
Dit alors sa mère au fripon fébrile.
Et sobre côté vers, un âne, un jour,
Apprit, et en devint des plus moroses,
Qu’un être qui lui fut cher sans décours
Ne valait, hélas, en fait, pas grand chose.
Ce jour-là, ça fumait sur le fumier,
Quoique fulminer n’est pas coutumier
Chez ces bêtes qui n’ont rien de grandiose :
Un bardot, tête de mule avérée,
En prétextant un certain droit d’ânesse,
Voulut, las, flouer le plus pondéré
Des baudets, notre ami, mais sans finesse.
Ce maroufle, son frère, résidait
À l’étable où l’âne avait, tout bonasse,
Sa moitié, son picotin et sa place.
L’autre exigea que tout lui soit cédé.
Notre âne lui fit d’une voix virile :
« Sot, à quoi te sert d’être mon aîné ?
Tes prétentions sont comme toi : stériles ! »
Risée, on le bannit pour ses menées.
Puis vendue la bourrique puérile !
« Bonheur rend inconscient voire insolent
Mais malheur fait conscient et vigilant ! »
Dit alors sa mère au fripon fébrile.
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