J’habite hélas dans un ghetto
Où les flics aiment à passer tôt
Où l’entre-soi nous rend mythos
Ceints de grillages
Qui nous sont cocon et étau
Que tu prends parfois en photo
Bien au chaud dans ton auto
Ou nos « feuillages »…
Ce n’est pas la vie de château
Et pis même pas du gâteau
Que de naître dans un ghetto
D’y vivre à l’âge
Des rêves expérimentaux
Qu’interdisent à tous écriteaux
Chiens courtauds et murs costauds
Ce sans ambages…
On est protégé au plus tôt
Des « autres » envieux patauds
Quémandeurs ou voleurs rustauds
Lie de sauvages
Pas de danger ni de moto
Dans les rues nues de mon ghetto
Mais courtoisie et bons restos
Vie de village…
On s’y morfond quand porto
En main et épouses en manteau
Nos bons pères sur leurs bateaux
Caus’ « Mariage »
Oui les riches ont leur ghetto
Y jouent sans faim aux aristos
Entre cocktails et concertos
Ou badinage…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire