Cycle toulousain
Au long des taillis protégés des arbres
À l’âge où l’école laisse de marbre,
Quand le ciel ne raquait pas son eau
Ou ne la mitraillait pas sur nos têtes,
Notre liesse de vivre allait à vau-l’eau.
Notre gaussante gaieté faisait fête
Aux herbes folles qui, libres, dansaient,
Et en une onde verdoyante assez,
Cachaient des lits de feuilles jadis mortes
Et des tapis de mousses fort accortes.
Sous la voûte céleste du printemps,
On courait, en criant à tout instant,
Sans effeuiller encor’ les marguerites,
Tous les champs refleuris à la va-vite,
Les prés renaissants et les creux chemins,
Tombant, roulant et rigolant les mains
En avant loin des ronces qui grafignent
Les genoux et les bras, à moins de guigne !
Point de talus ni de fossé épargné,
Pas de ruisseau qu’à sauter on n’ait gagné !
On tressait les fougères si peu discrètes
Et faisait couronnes de pâquerettes
Bagues ou colliers de boutons d’or,…
Rien ne dormait jusqu’à Thermidor :
Des touffes d’herbes ébouriffées qui flottent,
Des tiges qui volent aux fonds de culottes
Que l’on va crotter sans fin dans la boue
Et verdir à se traîner sans tabou
Pour tuter les grillons, les sauterelles
Courir voire chasser les tourterelles.
De soleil saillant à soleil faillant,
On jouait dans la terre, prou vaillants ;
À débusquer lapins et coccinelles,
Les papillons posés sur les brunelles,…
Rêvant de caresser en buissons
Les pics les plus pointus des hérissons,
De tailler dans des roseaux quelques flûtes
Arrachées aux marais de haute lutte ;
On s’encabanait dans tous les bosquets
Jusqu’à ce qu’il fasse par trop frisquet…
À l’âge où l’école laisse de marbre,
Quand le ciel ne raquait pas son eau
Ou ne la mitraillait pas sur nos têtes,
Notre liesse de vivre allait à vau-l’eau.
Notre gaussante gaieté faisait fête
Aux herbes folles qui, libres, dansaient,
Et en une onde verdoyante assez,
Cachaient des lits de feuilles jadis mortes
Et des tapis de mousses fort accortes.
Sous la voûte céleste du printemps,
On courait, en criant à tout instant,
Sans effeuiller encor’ les marguerites,
Tous les champs refleuris à la va-vite,
Les prés renaissants et les creux chemins,
Tombant, roulant et rigolant les mains
En avant loin des ronces qui grafignent
Les genoux et les bras, à moins de guigne !
Point de talus ni de fossé épargné,
Pas de ruisseau qu’à sauter on n’ait gagné !
On tressait les fougères si peu discrètes
Et faisait couronnes de pâquerettes
Bagues ou colliers de boutons d’or,…
Rien ne dormait jusqu’à Thermidor :
Des touffes d’herbes ébouriffées qui flottent,
Des tiges qui volent aux fonds de culottes
Que l’on va crotter sans fin dans la boue
Et verdir à se traîner sans tabou
Pour tuter les grillons, les sauterelles
Courir voire chasser les tourterelles.
De soleil saillant à soleil faillant,
On jouait dans la terre, prou vaillants ;
À débusquer lapins et coccinelles,
Les papillons posés sur les brunelles,…
Rêvant de caresser en buissons
Les pics les plus pointus des hérissons,
De tailler dans des roseaux quelques flûtes
Arrachées aux marais de haute lutte ;
On s’encabanait dans tous les bosquets
Jusqu’à ce qu’il fasse par trop frisquet…
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