Petite fable affable d’après Du chien du maréchal d’Ésope
Le chien d’un maréchal ferrant avait coutumeDe s’endormir au pied de l’énorme enclume,De l’huis du jour commençant au soir finissant.Le Maître avait beau, sur un rythme abrutissant,Frapper, battre, rebattre, marteler sans cesseEt même pilonner ou user de sa presse,Son cabot ne bronchait mie. Ni ne s’éveillait.
On aurait pu croire qu’à vivre ainsi, tirailléEntre bruits et fracas, il eût, et de bonne heure,Perdu l’ouïe comme chacun en la demeure.Que nenni !… À peine l’épouse du cogneurAppelait à la soupe son maître et seigneurQue le chien se levait, tout frais et alerte,Pour aller recevoir, lui, sa part de pâtée.
Sur ce fait étonnant, beaucoup depuis dissertentChacun y allant d’une idée, pour blablater.Mais il n’y a qu’un chose ici à comprendre :Il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre !
Le chien d’un maréchal ferrant avait coutume
De s’endormir au pied de l’énorme enclume,
De l’huis du jour commençant au soir finissant.
Le Maître avait beau, sur un rythme abrutissant,
Frapper, battre, rebattre, marteler sans cesse
Et même pilonner ou user de sa presse,
Son cabot ne bronchait mie. Ni ne s’éveillait.
On aurait pu croire qu’à vivre ainsi, tiraillé
Entre bruits et fracas, il eût, et de bonne heure,
Perdu l’ouïe comme chacun en la demeure.
Que nenni !… À peine l’épouse du cogneur
Appelait à la soupe son maître et seigneur
Que le chien se levait, tout frais et alerte,
Pour aller recevoir, lui, sa part de pâtée.
Sur ce fait étonnant, beaucoup depuis dissertent
Chacun y allant d’une idée, pour blablater.
Mais il n’y a qu’un chose ici à comprendre :
Il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre !
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