Petite fable affable d’après
De la mule d’Ésope
Une mule grasse à loisir,
Mais aussi garce par plaisir,
Ne cessait las, en sa jeunesse,
D’invoquer sa mère, jument
Bien née, fille la de noblesse.
Et sa beauté assurément
Confirmait ses dires uniment.
Mais hélas dans sa vieillesse,
Où le Temps oublie ses largesses,
La revoilà bête de bât,
Comme le fut son père Âne
Et on la roue, et on la bat,
Limitant même son avoine.
C’était, sûr, tomber bien bas.
Manants nous voulant gentilhommes
Il est toujours un temps, des gens
Pour nous renvoyer, l’air bonhomme,
À la face, hélas, ce que nous sommes :
À quoi bon renier son sang !
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