Les sous-mariniers sont vraiment des soûlauds !
Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques
parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…
samedi 4 janvier 2025
RELENTS D’ANTAN
Du pain à la huche
Et de l’eau dans la cruche,
Les mas d’autrefois
Sentent la vraie foi,
Le suif des chandelles,
Les jours endormis,
L’hiver insoumis
Sans glaise ou pradelles,
L’été plein d’amis,…
L’horloge comtoise
Dont l’oeil blanc toise
Cet âtre où flamboie
Bûche, branches et bois,
Tous ces parfums hume.
Dans l’intimité
Des heures mitées
Les bougies consument,
En p’tit comité.
On va et vacille.
Pour chaines aux chevilles :
Labeurs saisonniers
Du temps prisonnier ;
Ayant pour gardiennes
Des chagrins honnis,
Nos peines infinies
Hélas quotidiennes,
Comme des bannis.
Tout parle d’absence
Et puis de silence,
Même les carreaux
Sommeillants, noirauds
Qui disent sans trêve
Le champs et les prés
Jusqu’à ce qu'on crève.
Les rives du rêve
Sont pour d’autres après !
vendredi 3 janvier 2025
RÈGLES ESPIÈGLES
Petite fable affable
Grand collège Jean de Laurelle.
Cours de sciences naturelles.
Leçon première : Anatomie.
« Elève Tramondanamie
Combien de reins, cher élève,
Avons-nous ?- Quatre, Monsieur.
- Quatre !… Je rêve.
Apportez du foin, s’il vous plaît
Nous avons un âne simplet
Parmi nous !
- “Nous”, reprit la tête de pioche,
Est marque d’un pluriel. Tout mioche,
Monsieur, sait ça. Vous demandez
“Combien de reins, avons- nous”, té,
Il est bien normal que je pense
Las, que vous vous évoquiez, vous,
Ainsi que moi en l’occurrence.
Dans la vie, voyez-vous,
La connaissance devient vaine
Si la compréhension n’est en veine ! »
jeudi 2 janvier 2025
VOIR AILLEURS ?
Je suis un rimailleur un débroussailleur
De ciels grisés de corneilles bâilleur
Un brin brailleur et beaucoup batailleur
Selon d’aucuns un chouia chamailleur
Qui rêve d’ailleurs
Donc avis aux incurables tailleurs
Pour drames et autres foutus rempailleurs
D’idées reçues je me fais ferrailleur
Quand se présente à moi un pinailleur
Fort nul par ailleurs
Je suis un écrivailleur écailleur
De temps perdus et un vieux trouvailleur
D’instants qui attendent leur orpailleur
Volontiers gouailleur et souvent railleur
J’suis toujours ailleurs
Sans envie d’aller nulle part ailleurs
Je vous laisse vous les ravitailleurs
De faux semblants qui me croient travailleur
Du chapeau et nuit et jour grand bailleur
Être tirailleurs
mercredi 1 janvier 2025
HAÏKU DANS LES DENTS
« C’est misère que d’être pauvre ! » disent ceux qui ne connaissent pas l’une et ne sont pas l’autre… Le restant n’a pas le temps d’en causer !
CÔTÉ COUR
Petite fable affable
Pas plus tard que maintenant, assurément,
Dans l’antichambre de la salle du trône
La foule des flatteurs salive serments
Bavants et compliments visqueux. Dieu, Cambronne
Aurait eu pour désigner ces faux culs,
À l’air soumis et aux courbettes convaincues,
Un mot fort approprié qu’ici je n’ose
Mettre en clair… Bref, ils ne sentent pas la rose !
Soudain on aperçoit glaireuse traînée
Sur le plancher du lieu où ils se tenaient.
C’était un limaçon qui avance et se traîne.
On se récrie. On calomnie. On enchaîne
Qu’il faut jeter dehors ce sale escargot
Lèse-majesté qui écume avec zèle.
Lui lors fait : « Je viens, comme vous, en rampant
Mais moi, pardon beaux messieurs, point ne le cèle… »
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